Bonjour Maxime,
Raconte-nous ton aventure australienne ? Ton départ de France, ton arrivée là-bas, combien de temps es tu resté, ton expérience dans sa globalité..
Lors de la saison 2021/2022, j’étais au R.C.Châteaurenard, mais je ne jouais pratiquement pas. Fin mars, un soir chez moi, je suis tombé par hasard sur une annonce en ligne posté par Jérôme (l’entraîneur français aux Vikings) où il cherchait un joueur à mon poste, après quelques recherches et un peu pour rigoler, j’y ai répondu sans grand espoir de réponse. Le lendemain, il m’a répondu, après avoir fait quelques visioconférences et les différentes démarches administratives, je suis monté dans l’avion le 8 mai direction le pays des kangourous.
Après 30 h de voyage… J’ai été mis dans le bain directement car je suis arrivé le 10 mai, j’ai fait mon 1er entraînement le 12 et j’étais sur le terrain le 14 avec l’équipe 3 car mon niveau d’anglais était vraiment catastrophique.
Je suis resté pratiquement 6 mois, car après la saison, j’ai eu la chance d’être sélectionné pour représenter l’équipe ACT Brumbies au tournoi inter état à Adélaïde que nous avons remporté.
Je suis donc rentré en France fin octobre, mais après le refus de la FFR de valider ma licence pour la saison 2022/2023, Jérôme ma proposé de repartir faire une 2e saison en Australie.
Acte 2, je suis donc remonté dans l’avion fin janvier, pour pratiquement 7 mois cette fois-ci.
Sur le plan sportif je ne pouvais pas rêver mieux car j’ai eu un maximum de temps de jeu et ces deux saisons m’ont permis de découvrir un autre rugby basé notamment sur la vitesse et le déplacement, bien différent de ce que j’avais pu faire jusque-là.
Pour la petite nuance, j’ai tendance à dire qu’en Australie pour gagner un match dans l’état d’esprit, il faut marquer plus de point que l’adversaire alors qu’en France, c’est plutôt en encaisser moins.
Pour résumer, je peux dire que j’ai eu la chance de vivre une expérience magique, j’avais un peu d’appréhension avant de partir, notamment avec cette barrière de la langue, mais les mecs ont fait des efforts par rapport à moi en parlant plus lentement et finalement, j’ai réussi à m’en sortir.
Quelles sont les leçons bonnes ou mauvaises que tu peux en tirer ?
Il n’y a que du positif à retenir, avant de partir j’étais au fond de la gamelle, je me retrouve à l’autre bout du monde avec mon anglais de collège en étant titulaire tous les week-ends et me régaler.
C’est une aventure très enrichissante tant sur le plan rugbystique qu’humain.
Le fait de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture et une autre façon de voir les choses m’a permis de me remettre en question et d’évoluer vers le positif, car la mentalité des Australiens est bien différente, ils ont plutôt tendance à voir le verre à moitié plein alors qu’en France, on retiendrait plutôt le verre à moitié vide.
La seule chose qui est peut-être un peu dommage, c’est que ça soit si loin…
Ton retour en France se passe bien ?
Mon retour en France s’est bien passé, ça fait du bien tout de même de retrouver la famille et les amis, car malgré tout avec le décalage horaire et l’emploi du temps de chacun ce n’est pas toujours évident de trouver un moment pour s’appeler même si les réseaux sociaux aident beaucoup pour avoir des nouvelles.
Tu étais remplaçant le week-end dernier pour le derby face à Châteaurenard, comment tu t’es senti ?
C’était un contexte un peu particulier sur le plan personnel en recommençant là où j’ai fini, je me suis fait pas mal brancher par le public, mais c’est de bonne guerre, c’était un derby.
Malgré le résultat, je suis content d’avoir pu refouler un terrain français, je me suis senti plutôt bien physiquement, mais j’ai encore du travail sur l’assimilation du projet de jeu et des annonces.
Ce week-end, vous vous déplacez encore, dernier déplacement à Grasse de cette longue série. Comment est l’état d’esprit du groupe ?
Le groupe reste positif, nous sommes encore dans les clous sur l’objectif comptable de ce bloc de 3 matchs à l’extérieur. Nous allons analyser ce match et bien bosser cette semaine pour préparer au mieux le déplacement à Grasse.
MERCI MAXIME